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Le CHU de Nancy renvoyé devant la justice pour homicide involontaire

Le CHU de Nancy et l'une de ses infirmières vont comparaître devant le tribunal correctionnel. Ils vont devoir s'expliquer sur la mort d'un patient, en 2005, victime d'un important surdosage de chlorure de sodium lors d'une opération.
Article rédigé par franceinfo
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Le patient, âgé de 47 ans, venait de bénéficier d'une greffe de rein. Le médecin lui prescrit une perfusion de chlorure de sodium à 0,6%, mais par erreur, c'est une perfusion dosée à 30% qui lui est administrée. Le patient décède quelques heures plus tard.

Une ouverture judiciaire est alors ouverte. Elle permet d'établir que les deux
produits aux dosages différents étaient rangés au même endroit côte à côte dans le service néphrologie. Les étiquettes des deux flacons sont par ailleurs très semblables. Le
magasinier a reconnu devant le magistrat instructeur qu'il avait "pu se
tromper".

Une erreur qui passe inaperçue : la préparatrice en pharmacie, les réceptionnaires et l'infirmière qui a administré le produit n'ont en effet pas vérifié le flacon avant la perfusion.

Le CHU parle d'"erreurs humaines"

Les conclusions de l'information judiciaire révèlent ainsi que "le circuit
du médicament n'avait pas présenté les garanties nécessaires qui auraient pu, pour partie, permettre d'éviter ce drame". Ce qui conduit au renvoi du CHU, en tant que personne morale, devant la juridiction correctionnelle.

En défense, le directeur de l'hôpital estime que le drame ne "pouvait
résulter que d'erreurs humaines, c'est-à-dire qu'une ou plusieurs personnes
s'étaient affranchies du protocole et de l'organisation prévue".

La date de l'audience n'est pas encore connue.

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