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Le chef militaire présumé de l'ETA aurait été arrêté en France

Jurdan Martitegi, soupçonné d'être le principal dirigeant militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, a été arrêté samedi dans le sud-ouest de la France. Deux autres membres présumés de l'organisation basque ont été arrêtés. L'opération a été conjointement menée par les autorités françaises et espagnoles.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Jurdan Martitegi aurait été interpellé à Montauriol, dans la région de Perpignan avec deux autres membres présumés d'ETA dans le cadre d'une opération réalisée en commun par les forces de sécurité espagnoles et françaises, ont précisé des médias. Mais le ministère français de l'Intérieur ne confirme pas qu'il s'agisse du chef militaire présumé d'ETA.
_ Parallèlement, trois personnes ont été arrêtées dans la province basque d'Alava (nord) en liaison avec l'opération menée en France.

L'opération a été coordonnée par Baltasar Garzon, le juge spécialiste des affaires de terrorisme de l'Audience nationale, le tribunal espagnol chargé de ces affaires.

Selon les médias espagnols, les trois personnes arrêtées en France étaient en possession de trois pistolets au moment de leur arrestation et une voiture avec de fausses plaques d'immatriculation a été saisie.

“Commando Biscaye”

Jurdan Martitegi, 28 ans, un ancien dirigeant considéré comme particulièrement violent du “commando Biscaye” démantelé en juillet dernier, est soupçonné d'avoir succédé au poste de chef de l'appareil militaire d'ETA à Aitzol Iriondo, arrêté le 8 décembre 2008 en France.
_ Ce dernier avait lui-même remplacé Garikoitz Aspiazu dit “Txeroki”,
également interpellé en France, le 17 novembre dernier.

De nombreux responsables et membres présumés d'ETA ont été arrêtés ces derniers mois en France. Au total, 11 ont été interpellés en France et 11 en Espagne depuis le début de 2009, d'après une compilation des médias espagnols.

L'organisation séparatiste est jugée responsable de 825 meurtres en plus de 40 ans de violences pour l'indépendance du pays basque. Elle a repris ses attentats à la mi-2007 après une trêve de 15 mois et des négociations avortées avec le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.

L'ETA a averti la semaine dernière qu'elle comptait poursuivre ses actions violentes et a fixé comme “objectif prioritaire” les “ responsables politiques ”du prochain gouvernement du Pays Basque, qui devrait être présidé par le socialiste Patxi Lopez, après 30 ans au pouvoir du parti nationaliste PNV.