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Latifa Ibn Ziaten : "J’avais peur d’un autre Merah"

L’attentat commis au siège de Charlie Hebdo mercredi a ravivé les douleurs de la mère d'Imad Ibn Ziaten, le premier soldat français assassiné par Mohamed Merah. Un événement qu’elle craignait, elle qui côtoie les jeunes en proie aux islamistes radicaux. Malgré tout, elle veut croire en la paix.
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  (Jean Leymarie © Radio France)

"Ça fait mal, j’étais très émue, très touchée ", confesse Latifa Ibn Ziaten au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts. Il y a près de trois ans, Mohamed Merah lui enlevait son fils. Celle qui a créé une association pour aller à la rencontre des jeunes et lutter contre leur radicalisation craignait de nouveaux attentats : "Il n’y a pas grand-chose qui a changé depuis les meurtres de Mohamed Merah. Ca a empiré. Maintenant les jeunes partent en Syrie avec de la haine et avec ce qu’ils voient, ce qu’ils font, à leur retour ils sont pires ".

"L'islam c'est pour la paix"

Des actions motivées par la haine, mais pas par l’islam : "Ca, c’est pas les musulmans. Ils se cachent derrière l’islam, mais ce n’est pas une arme pour tuer. L’islam c’est pour la paix, pour la tolérance, pour le respect ". Latifa Ibn Ziaden parvient malgré tout à voir des motifs d’espoirs. A l’inverse des effusions de joie de quelques jeunes après les meurtres de Merah, elle n’a cette fois lu que de la tristesse dans les yeux de ceux qu’elle a croisés, "on est tous des Charlie, tous touchés. On doit rester debout pour la France, c'est un pays qu'on doit défendre tous, la main dans la main".

Elle prie maintenant pour que les musulmans participent massivement à la grande manifestion de dimanche pour "passer le message de paix " lors de l’hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo.

Latifa Ibn Ziaden "émue et très touchée"

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