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La veuve d'un irradié de Mururoa obtient une pension

C'est une première. En 1973-1974, le mari d'Hélène Lorillère avait fait son service militaire comme mécanicien d'hélicoptère à Mururoa. Deux ans après son retour, il avait dû subir l'ablation du rein gauche. Et il est mort le 26 décembre 2004 d'un cancer broncho-pulmonaire contracté en 2003. 5 ans après, sa veuve a obtenu l'attribution d'une pension de veuve invalidité auprès du tribunal des pensions militaires du Var. Le gouvernement n'a pas fait appel.
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C'est une première dans ce type d'affaire selon Michel Verger, le
président de l'Association des vétérans des essais nucléaires.
Dans ses attendus, le tribunal cite "“un faisceau d'indices déterminants
d'une démonstration du lien non présumé entre les actes accomplis par René
Lorillère au cours de son service national... et la survenue de son décès...
Tout spécialement missionné au nettoyage des hélicoptères patrouillant en
vol lors des explosions nucléaires réalisées dans la région de Mururoa, il n'a
pu qu'être exposé... à des éléments radioactifs n'ayant pu disparaître par
l'effet de la main humaine en raison de leur teneur en agents très durablement
irradiés.”

Hélène Lorillère explique également qu'elle a mené ce combat pour son mari “ mais aussi pour les enfants”, dont l'une a
souffert de problèmes thyroïdiens tandis qu'un autre a eu des insuffisances
immunitaires et des allergies sévères. Et elle regrette que “la loi qui est proposée par le gouvernement ne prévoit rien pour nos
enfants, on aurait voulu un suivi médical pour nos enfants”.

Un projet de
loi sur la reconnaissance et l'indemnisation des victimes des 210 essais
nucléaires conduits dans le Sahara et en Polynésie de 1960 à 1996, voté en
première lecture par les députés le 30 juin, doit être examiné prochainement par
le Sénat.

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