La présidente de l'Umih gagne en justice et quitte son bureau
Où va l'Umih - l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie ? Bien malin aujourd'hui qui peut le savoir. Depuis plus d'une semaine, on n'a jamais autant parlé du principal syndicat de l'hôtellerie. Depuis que la présidente - contestée - Christine Pujol, s'est enfermée dans son bureau - "auto-séquestrée", disent ses détracteurs.
Car on ne sait plus vraiment si Christine Pujol est encore la présidente de l'Umih... Destituée en novembre dernier, lors d'une assemblée générale extraordinaire, elle estime que l'assemblée n'a pas été convoquée dans les règles - et que le résultat n'est donc pas valide.
_ Lundi dernier, une nouvelle direction a été élue. Sans plus de résultat. Christine Pujol juge ce vote tout autant illégal, car organisé par une équipe intérimaire désignée de façon non valide.
Depuis huit jours, la contestation s'est organisée. Christine Pujol est retranchée dans son bureau, se fait ravitailler en nourriture par la fenêtre, et accuse ses adversaires d'avoir condamné les toilettes de l'étage. L'affaire est pour le moins rocambolesque.
Et la justice, aujourd'hui, lui a donné raison. Le tribunal de grande instance de Paris, saisi en référé, a débouté l'Umih de sa demande d'expulsion de Christine Pujol.
_ “Il convient de rejeter la demande d'expulsion dirigée à son encontre, en l'absence de tout trouble manifestement illicite de ce fait”, peut-on lire dans le délibéré. “En revanche, un tel trouble est constitué par l'interdiction qui lui est faite de circuler librement à l'intérieur des locaux de l'UMIH”.
Et ce n'est pas tout : un administrateur judiciaire a été nommé, chargé d'organiser une nouvelle assemblée générale extraordinaire et de nouvelles élections.
_ Du coup - parce que l'affaire n'en restera pas là - Christine Pujol a décidé de quitter son bureau. De son plein gré cette fois.
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