La polémique enfle après l'interpellation de l'ancien directeur de Libération
Vittorio de Filippis qui est aujourd'hui le directeur du développement de Libé, a raconté les conditions difficiles dans lesquelles il a été interpellé vendredi à l'aube à son domicile en région parisienne, devant ses enfants, transféré menotté, déshabillé à deux reprises, tout cela dans le cadre d'une plainte en diffamation du fondateur du fournisseur d'accès internet Free, Xavier Niel.
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La Societé civile des personnels de Libération a été la première à réagir pour dénoncer “les méthodes judiciaires intolérables” dont a été victime Vittorio de Filippi et demander l'ouverture d'une enquête.
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Le syndicat des journalistes SNJ-CGT appelle la profession à se réunir
demain lundi à 12H00 à la Maison de la Radio pour “dénoncer le simulacre des débats aux Etats généraux” de la presse et “faire cesser les atteintes aux libertés de l'information”. -
Le SNJ s'insurge contre le fait qu'un journaliste
soit "“traité comme un criminel”": “Dans une société qui veut mettre en prison les enfants de 12 ans et où le
chef de l'État porte plainte contre n'importe quel citoyen qui ose le brocarder,
interpeller à son domicile un journaliste, l'insulter devant ses enfants, le
faire déshabiller et le menotter pour un simple soupçon de diffamation semble
une procédure normale... ” -
Reporters sans frontières (RSF) exprime son “indignation face aux méthodes intolérables” utilisées à l'encontre du
journaliste de Libération Vittorio de Filippis: “Traiter un journaliste comme un criminel et recourir à des procédés tels
que la fouille au corps est non seulement choquant, mais aussi indigne de la
justice française.” -
Le syndicat professionnel de la Presse magazine
et d'opinion dénonce “une volonté manifeste d'intimidation qui
menace la liberté de la presse”. Le SPPMO “appelle la ministre de la Justice, garde des Sceaux, à réagir
publiquement et à réaffirmer que la détention n'existe pas dans les délits de presse”. -
Aurélie Filippetti, députée de Moselle et
porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale critique les
“conditions scandaleuses” de l'interpellation de l'ex-directeur de la
publication de Libération: ce sont des “des méthodes inadmissibles qui n'ont pour but, encore une fois, que d'entraver la liberté de la presse”. -
Martine Aubry, Premier secrétaire du PS, a demandé à Nicolas Sarkozy que "la lumière soit faite dans les plus brefs délais sur cette affaire qui constitue manifestement une grave atteinte à la liberté de la presse et aux libertés individuelles".
Réaction également de l'UMP.
Et du Modem
Un syndicat de policiers s'est également exprimé sur cette affaire.
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