La mort de l'Algérien en cours d'expulsion est liée à une asphyxie
Les premiĂšres constatations faisaient Ă©tat d'une crise cardiaque.
Le ressortissant algĂ©rien qui devait prendre l'avion Ă l'aĂ©roport parisien de Roissy pour ĂȘtre expulsĂ© de France est mort jeudi des suites d'une "asphyxie", et non une crise cardiaque comme indiquĂ© initialement, a indiquĂ© samedi 23 aoĂ»t le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
"Selon les premiers rĂ©sultats de l'autopsie, la mort Ă©tĂ© provoquĂ©e par une asphyxie due Ă une rĂ©gurgitation gastrique", a dĂ©clarĂ© un porte-parole du parquet, confirmant une information du Le Monde. Vendredi, une source policiĂšre avait indiquĂ© que cet homme de 51 ans, qui faisait l'objet d'un arrĂȘtĂ© ministĂ©riel d'expulsion en date du 12 aoĂ»t, Ă©tait "dĂ©cĂ©dĂ© d'une crise cardiaque, malgrĂ© les secours prodiguĂ©s".
Parti Ă bord d'un fourgon peu avant 19 heures du Centre de rĂ©tention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne), sous escorte policiĂšre, la victime avait "fait un malaise dans le fourgon en arrivant Ă l'aĂ©roport de Roissy" oĂč il devait embarquer dans un vol en direction de l'AlgĂ©rie, avait expliquĂ© cette source.
"Il a probablement dû se débattre"
Quelques jours plus tĂŽt, le 16 aoĂ»t, ce quinquagĂ©naire, plusieurs fois condamnĂ© en France pour des faits de vols et escroqueries ainsi que des violences, s'Ă©tait trĂšs violemment opposĂ© Ă une premiĂšre tentative d'expulsion et avait dĂ» ĂȘtre reconduit au CRA de Vincennes.
Selon son avocat Me Sohil Boudjellal, le contexte Ă©tait "extrĂȘmement tendu" jeudi. "Il ne voulait pas se faire expulser, car toutes les voies de recours n'avaient pas Ă©tĂ© Ă©puisĂ©es", a-t-il dĂ©clarĂ©. "Il a Ă©tĂ© pris par la force. Il a probablement dĂ» se dĂ©battre", a-t-il estimĂ©.
Vendredi, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire". Estimant qu'il s'agit d'un dĂ©cĂšs "a priori accidentel", il a chargĂ© un juge d'instruction de mener l'ensemble des investigations. En parallĂšle, l'Inspection gĂ©nĂ©rale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a Ă©tĂ© saisie d'une enquĂȘte dĂšs jeudi soir.
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