La mère du "pousseur" du RER avait prévenu
La mère du jeune homme de 28 ans mis en examen et incarcéré dans l'affaire du “pousseur du RER” , a expliqué hier sur France 2 avoir donné l'alarme face à la dégradation de l'état mental de son fils.
Détecté comme schizophrène en 2005, il était suivi à l'hôpital des Murets, à la Queue-en-Brie. Ses médecins lui avaient prescrit un médicament usuellement utilisé pour les schizophrènes. Mais il ne prenait plus son traitement depuis deux mois. Rapidement, son comportement s'en est ressenti. Il est devenu incontrôlable, multipliant les gestes incohérents et les bouffées d'agressivité : “il n'est plus lui-même et il peut commettre l'irréparable”, témoigne sa mère.
Le 23 mars, dernier, elle ,appelle les policiers de Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, où elle vit. Lorsqu'ils sont arrivés avec les pompiers, le jeune homme était dans un grand état d'agitation. Pourtant, ils ne l'ont pas emmené.
Elle ne parvient pas non plus à se faire entendre de l'hôpital. Lorsqu'elle s'est rendu compte que son fils avait cessé de prendre son traitement, elle a demandé une obligation de soins. Mais les médecins ont estimé qu'une telle mesure, prise à vie, était “trop lourde” pour ce patient. Il restait donc dans le cadre d'un hospitalisation libre, dans lequel l'hôpital ne peut décider d'interner un patient.
La mère du jeune homme, qui a déjà subi le suicide d'un de ses fils, avait aussi alerté la municipalité de Fontenay-sous-Bois, mais la mairie n'a pas pu non plus pousser les autorités à changer d'option concernant ce jeune homme.
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