La lettre qui empoisonne la vie de la défense d’Yvan Colonna
Depuis son apparition dans les débats de la Cour d’assises spéciale de Paris il y a deux semaines, la photocopie de la lettre de menaces attribuée à Yvan Colonna continue de provoquer des secousses dans ce troisième procès du berger corse. Ce mercredi, les magistrats parisiens ont décidé de verser aux débats cette photocopie de quatre pages écrite en corse et transmise à la Cour par le patron de la police judiciaire de Paris via "une source anonyme ". C’est un revers pour la défense qui avait tenté de torpiller ce courrier dans lequel le berger corse menace de "guerre totale " Pierre Alessandri, s’il ne l’innocentait pas lors de son audition.
"Le fait que l'origine du document litigieux, constitué d'une photocopie, reste indéterminée, ne suffit pas à l'écarter des débats", a annoncé le président de la Cour. Hervé Stephan qui prévoit donc d’entendre à nouveau Pierre Alessandri sur cette lettre dès ce jeudi.
_ "Vous allez peut-être condamner un homme sur ce torchon produit par un poulet!", s'est indigné de son côté, Me Antoine Sollacaro, l’un des avocats d’Yvan Colonna. La défense qui ne désarme pas et annonce qu’elle allait "immédiatement former un pourvoi en cassation" avec "un examen immédiat" par la haute juridiction. Par ailleurs, les avocats d'Yvan Colonna comptent déposer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
Conséquence, si les débats peuvent continuer, il faudra attendre que la Cour de cassation tranche avant que les magistrats des Assises puissent délibérer.
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