La gifle, le procès
Le 28 janvier en plein cours, il avait jeté à terre les affaires de l'élève qui refusait de les enlever d'une table, puis avait plaqué le mineur à un mur. Ce dernier avait alors traité de "connard", en le fixant des yeux, le professeur qui l'avait giflé en retour, puis à nouveau plaqué au mur. Le père de l'adolescent, gendarme, avait déposé plainte, entraînant le placement en garde à vue du professeur pendant 24 heures. L'élève avait été exclu trois jours de sa classe de 6e après l'incident.
L'affaire avait suscité de nombreuses réactions. Une pétition de soutien à l'enseignant lancée par le Snalc-CSEN a notamment recueilli 26.000 signatures, selon le syndicat, et le Premier ministre François Fillon avait également manifesté son "soutien" au professeur. Ce dernier, qui encourait 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, n'a fait aucun commentaire à son arrivée au tribunal. L'élève n'était pas présent mais représenté par son avocat à l'audience.
Une dizaine d'enseignants, du Snes et du Snalc-CSEN notamment, sont venus soutenir leur collègue au tribunal. Laurent Marconcini, vice-président du Snalc-CSEN, traditionnellement classé à droite, a estimé que la place de M. Laboureur n'était "pas dans un tribunal" et dénoncé la "pression incessante" exercé sur les professeurs notamment par les élèves et les parents d'élèves.
Le professeur de technologie, qui avait reconnu un "geste malheureux", avait d'abord accepté la procédure de "plaider-coupable" avant d'y renoncer, expliquant vouloir un procès public pour se défendre. L'homme a également reconnu avoir des "problèmes d'alcool" et vouloir se "soigner" pour ça, mais affirmé n'avoir pas bu le matin de l'incident. Fin mars, il a été condamné à un mois de prison avec sursis et cinq mois de suspension de permis pour conduite en était d'ébriété après avoir été interpellé le 22 février avec 1,42 g d'alcool dans le sang.
Caroline Caldier avec agences
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