L'octogénaire séquestré avait peur de sa femme
Isolé une fois de plus dans une chambre seul, au fond d'un couloir, il a
reçu quelques journalistes. A l'aise à l'oral, mais visiblement affaibli moralement, l'octogénaire a répondu avec une distance assez déconcertante aux questions de la presse, tenant parfois des propos décousus vis-à-vis de l'épreuve qu'il a vécue pendant au moins un an.
Une épreuve qu'il qualifie de prime abord comme un “concours de
circonstances”, provoquée par “une femme peu commode” , a-t-il dit de son épouse, Béatrice Fautrè, 35 ans plus jeune que lui. “Elle m'en a fait baver”.
François Deweille a toutefois avoué “avoir peur de Mme Fautrè” même s'il considère “ne pas avoir été séquestré”, selon son récit lors d'une visite de la secrétaire d'Etat en charge des aînés au centre hospitalier de Châteaudun, Nora Berra. “Elle me menaçait de mettre à la porte quand il ferait froid”, a-t-il insisté, un peu apeuré.
Il a toutefois confirmé qu'il avait été “battu” pendant sa séquestration. “Elle me battait pour me punir. Elle me prenait pour un domestique”. Et d'affirmer qu'elle “me supprimait des repas pour me punir des fois pendant trois jours. C'est elle qui m'a empêché d'aller dans le centre pour aveugles dans les Yvelines”.
De son union avec Béatrice Fautrè, François Deweille garde un souvenir
pragmatique. “On s'est marié pour qu'elle devienne mon héritière. C'est moi qui lui ait proposé. C'était un mariage récompense parce qu'elle m'a recueilli chez elle”, a-t-il dit sobrement.
Aujourd'hui, François Deweille voit l'avenir dans un centre pour aveugles
près de Marly-le-Roi (Yvelines).
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