L'Institut Montaigne annonce la démission de son directeur, soupçonné d'avoir drogué à son insu une collaboratrice
Cette femme a déposé plainte la semaine passée, évoquant une soirée passée au domicile de Laurent Bigorgne.
L'Institut Montaigne a annoncé, dimanche 27 février dans la soirée, la démission de son directeur, Laurent Bigorgne. Ce dernier sera jugé le 10 mars devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est soupçonné d'avoir drogué à son insu une collaboratrice lors d'une soirée.
Laurent Bigorgne, qui dirige le think-tank libéral depuis 2011, a remis sa démission qui "a été acceptée par les membres du comité directeur lors d'une séance exceptionnelle", selon un communiqué de l'Institut Montaigne. L'organisme ajoute mettre "tout en œuvre pour accompagner ses salariés durant cette période en leur mettant à disposition une cellule psychologique" et a décidé de "confier à un tiers la conduite d'une enquête interne portant notamment sur l'environnement de travail au sein de l'institut".
Le comité directeur de l'Institut Montaigne, Camille Godeau, directrice adjointe, ainsi que le comité de direction, assureront la continuité de ses activités sous la supervision de son président, Henri de Castries, et de ses deux vice-présidents, Jean-Dominique Senard et David Azéma, précise le communiqué.
Une plainte déposée après une soirée
A l'issue de sa garde à vue débutée vendredi, Laurent Bigorgne a fait l'objet d'une convocation par procès-verbal le 10 mars devant le tribunal pour "administration de substance nuisible suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours par une personne agissant sous l'emprise manifeste de produits stupéfiants".
Invitée au domicile de Laurent Bigorgne, l'une de ses collaboratrices, âgée d'une quarantaine d'années, a déposé plainte dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 février, après un début de soirée passé en sa compagnie. Selon Le Parisien, elle aurait raconté à la police s'être sentie subitement mal après avoir bu une coupe de champagne et serait allée directement dans un hôpital où on lui aurait dit qu'elle présentait des symptômes de prise de drogue.
Selon les informations du quotidien, l'expertise toxicologique de la plaignante a révélé la présence de MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines aussi appelée ecstasy, dans son organisme.
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