L'homme radicalisé qui a agressé un chauffeur de taxi dans la Sarthe a été interpellé dans les Yvelines
Un homme radicalisé, qui a attaqué et enlevé un chauffeur de taxi dans la Sarthe, dans la nuit de mardi à mercredi 17 juillet, a été interpellé, a appris franceinfo auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), vendredi. L'homme de 26 ans avait pris la fuite après avoir contraint le chauffeur de taxi à descendre de son véhicule, entravé ses mains et ses pieds, et tenté de l'égorger avec une "feuille de boucher". L'agresseur est reparti au volant du taxi qui a été retrouvé stationné à la Ferté-Bernard, précise la Pnat. L'homme était soupçonné d'être armé d'un fusil et d'un pistolet mais aucune arme n'a été retrouvée.
Selon une source proche de l'enquête à franceinfo, le suspect a été interpellé à Poissy dans les Yvelines, "sans incident", peu après minuit, avec l'intervention du Raid et de la BRI de la sous-direction antiterroriste. L'homme interpellé était détenu à la prison de Condé-sur-Sarthe, jusqu'au 26 juin dernier, où il avait été pris en charge pour la prévention de la radicalisation. Il était sous mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (MICAS) depuis sa sortie.
La victime est parvenue à s'enfuir
Deux autres personnes présentes au moment de son interpellation ont été interpellées et placées en garde à vue, selon cette même source. Différentes perquisitions ont été réalisées en fin de journée jeudi et dans la nuit de jeudi à vendredi. Sept personnes, hommes et femmes de l'entourage du principal suspect, ont également été placées en garde à vue. Dans cette affaire, huit personnes, dont le suspect, sont en garde à vue au total.
L'homme, qui a "contraint le chauffeur de taxi qui venait de le prendre en charge à se rendre dans un lieu isolé de La Ferté-Bernard" avait tenu des propos "favorables au Hamas et à ses 'frères musulmans'", avait affirmé le Pnat jeudi. La victime est finalement parvenue à s'enfuir, à trouver refuge chez un habitant. Les secours l'ont ensuite pris en charge.
Le parquet national antiterroriste, saisi des faits mercredi, a ouvert une enquête pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste", "enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste", "association de malfaiteurs terroriste en vue préparer des crimes d’atteinte aux personnes".
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