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L'homme qui avait hebergé la jeune Julia écope de 3 ans ferme pour agression sexuelle

La jeune fugueuse avait trouvé refuge en août chez ce retraité de 70 ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La jeune Julia avait été retrouvée le 12 août près de la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes). (VINCENT MARION / BIOSPHOTO / AFP)

Il avait hébergé Julia, 14 ans, pendant sa fugue. Un retraité de 70 ans a été condamné lundi 8 septembre à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nice (Alpes-Maritime) pour agression sexuelle et soustraction de mineur à l'autorité parentale.

La jeune fille avait quitté le 8 août dernier le domicile parental du village de Biot, près de Nice, et avait été retrouvée par une passante quatre jours plus tard errant près de la Promenade des Anglais. Elle avait été hébergée pendant tout ce temps par ce retraité de nationalité algérienne.

Julia "reste traumatisée"

La partie civile, par la voix de Maitre Nathalie Ferreira, s'est déclarée "soulagée de la décision rendue" et "satisfaite que son comportement ait été sanctionné". Elle a expliqué que la jeune fille, qui avait fait état d'attouchements de la part du vieil homme, "a tenu un discours tout à fait cohérent dès le début et qui n'a jamais varié, même s'il est vrai qu'elle souffre d'un petit retard mental".

Les parents de la jeune fille, absente à l'audience, ont pour leur part refusé de s'exprimer. "Ils veulent simplement tourner la page", a expliqué leur avocate. "Aujourd'hui, leur fille va bien, mais elle reste traumatisée et elle a encore peur de recroiser ce monsieur. Tout ce qu'ils voulaient, c'est que justice soit rendue".

Maitre Sylvain Pont, l'avocat du prévenu, a déploré de son côté que son client ait été décrit comme un "prédateur". "Ce n'est pas un homme dangereux, on se trompe de profil", a-t-il indiqué. "Et à 70 ans, l'envoyer en prison, c'est l'envoyer à la mort", a-t-il ajouté. L'avocat a indiqué que son client, "même si ses dépositions avaient pu varier" au fil du temps, niait catégoriquement "tout attouchement à caractère sexuel, se situant dans une démarche uniquement paternaliste et affective".

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