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L'ex-comptable de Liliane Bettencourt de nouveau sur le grill

Claire Thibout a été entendue par les policiers hier soir ; elle l'est à nouveau cet après-midi. Car des incohérences - et des oublis - sont apparus dans ses dépositions successives, aux policiers et à Mediapart, le site qui a révélé l'affaire.
Article rédigé par franceinfo
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S'est-elle rétractée, a-t-elle subi des pressions, ou les policiers ont-il oublié de lui poser certaines questions ? Depuis une semaine, les révélations allaient bon train, sur la générosité de Liliane Bettencourt - et ses amitiés très politiques. Claire Thibout, l'ex-comptable de la milliardaire, n'y était pas pour rien, distillant quelques révélations plutôt fracassantes (voir nos articles précédents).

Médiapart publie ce soir l'intégralité des déclarations de l'ex-comptable aux enquêteurs. Si elle se rétracte quelque peu, elle contre-attaque aussi. Les enveloppes généreusement distribuées à Neuilly ? Beaucoup d'hommes politiques en ont reçu, dit-elle. Si elle les a vus passer, elle n'a pas assisté aux remises de liquide, selon le journal Le Monde. Claire Thibout est certes moins affirmative que dans ses confessions au site Médiapart, mais elle ne se rétracte pas sur l'essentiel : il est possible que Nicolas Sarkozy fasse partie des hommes politiques qui se rendaient chez les Bettencourt pour y récupérer des "enveloppes" en période de campagne électorale.

Le secrétaire général de l'Elysée était allé un peu vite ce matin. Claude Guéant, laffirmait : "la vérité est rétablie". “Il y a un tournant judiciaire”, dit-on dans l'entourage présidentiel. “Elle disculpe totalement et clairement le président de la République. Elle a été totalement manipulée par Mediapart.”

Reste que l'avocat de Claire Thibout refuse de confirmer le démenti de sa cliente, faute d'avoir pu lui parler ; et que Me Antoine Gillot n'y va pas par quatre chemins, dénonçant des “pressions” du parquet. “Le mot pressions me semble tout à fait adapté. Je trouve absolument scandaleux l'acharnement du parquet à son encontre.”

NOUVELLES AUDITIONS

_ Au terme de son audition, elle a été confrontée à Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, qu'elle accuse d'avoir remis à Eric Woerth 150.000 euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy - ce qu'il nie formellement.

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