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Karim Benzema entendu comme témoin dans une affaire de blanchiment de trafic de stupéfiants

Selon "Libération", le joueur français a été entendu en toute discrétion au mois de janvier, comme témoin dans le cadre d'une information judiciaire pour "blanchiment en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants".

Article rédigé par franceinfo
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Karim Benzema, l'avant-centre du Real Madrid, le 5 janvier 2016. (GERARD JULIEN / AFP)

Et si l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena n'était pas le seul dossier qui pourrait empêcher Karim Benzema de disputer l'Euro 2016 ? Selon Libération, qui révèle l'information jeudi 17 mars, l'attaquant français du Real Madrid a été entendu, en tant que témoin, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "blanchiment en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants".

Un restaurant acheté en dessous des prix du marché

Cette audition a eu lieu au mois de janvier, en toute discrétion, mais l'enquête menée par le juge Renaud Van Ruymbeke trouve sa source à l'été 2015. C'est à cette période que le service national de douanes judiciaires enquête sur une banale affaire de trafic de drogue, et place certains protagonistes sur écoute. Ces conversations mènent alors directement les enquêteurs à Karim Benzema et à son entourage, affirme Libération.

Au centre des soupçons se trouverait la société BH Events, créée en 2014, et dont le footballeur est l'actionnaire principal. D'après le quotidien, dès sa création, cette société aurait acheté un fonds de commerce de 300 m2, dans le 7e arrondissement de Paris, pour y installer un restaurant, le Cosy, inauguré début 2015. L'affaire est menée par un certain Steve G., associé de Karim Benzema, ce dernier se portant caution. Mais cette acquisition se serait conclue à un prix très en dessous du marché et malgré un bail se terminant en 2017.

"Karim s’est fait avoir"

Les enquêteurs soupçonnent en fait que cette acquisition, qui a coûté au total 3,5 millions d'euros entre les travaux et les intermédiaires à payer, ait donné lieu à des versements d'importants dessous de table. Selon Libération, "un gros bonnet du trafic de drogue aurait cherché à blanchir son magot à travers le restaurant".

Après seulement quelques mois, l'établissement est en perdition. En juillet 2015, ses dirigeants font tout pour le revendre et finissent par le céder 1,6 million d'euros à un acquéreur, soit une perte sèche de presque 2 millions d'euros pour la société de Benzema. "Karim s’est fait avoir, indique son entourage à Libération. Il a perdu beaucoup d’argent dans cette histoire." L'affaire n'est peut-être pas terminée, car les enquêteurs se pencheraient maintenant sur d'autres opérations conclues entre Paris et Lyon, la ville d'origine de l'avant-centre.

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