Voiture de police incendiée à Paris : décision sous tension après un procès "politique"
Le tribunal correctionnel de Paris rend sa décision, mercredi dans l'affaire de la voiture de police incendiée quai de Valmy, à Paris. En soutien aux prévenus, le collectif "Libérons-les" a prévu de se rassembler au palais de justice.
La décision du tribunal correctionnel de Paris, mercredi 11 octobre à 10 heures, dans l'affaire de la voiture de police incendiée quai de Valmy à Paris, risque d'être rendu dans un climat sous tension. Le collectif "Libérons-les", qui soutient les prévenus, appelle à un rassemblement au palais de justice, au moment du jugement.
Après des bousculades et évacuations devant la salle d'audience le procès reprend #voiturebrûlée
— David Di Giacomo (@David_DiGiacomo) 21 septembre 2017
Dans un procès que les avocats de la défense dénoncent comme étant "politique", les audiences se sont déroulées dans un climat très tendu. Si certains des prévenus reconnaissent les faits, d'autres nient toute implication. C'est le cas d'Antonin Bernanos.
"Je vous rappelle qu'Antonin, quand il a été interpellé et placé en garde à vue, les policiers ont dit : 'Vous avez le coupable, démerdez-vous pour trouver les preuves", rapporte Geneviève Bernanos, la mère d'Antonin. Le procureur a requis quatre ans de prison ferme à l'encontre de cet étudiant de 23 ans, militant antifasciste et arrière-petit fils de l'écrivain Georges Bernanos. Un prévenu incarcéré pendant 10 mois à cause, d'après lui, "d'un témoin qui raconte n'importe quoi".
Un témoignage controversé
Ce témoignage en question est celui d'un policier des renseignements. Le parquet s'appuie aussi sur les nombreuses images de l'attaque du véhicule de police. L'un des casseurs a le visage dissimulé, mais ses yeux cernés, la couleur de son caleçon ou encore ses baskets noires permettraient de confondre Antonin Bernanos.
"Cela ne tient pas", tonne son avocat. Dans une contre-enquête, il s'est évertué à montrer que ces maigres indices pouvaient désigner d'autres manifestants que son client. Le procureur admet que le tribunal va devoir trancher sans avoir ni l'ADN, ni le visage du casseur.
Après un procès sous tension, le parquet a requis, le 22 septembre dernier, des peines allant de douze mois de prison avec sursis jusqu'à huit ans de prison ferme à l'encontre des neuf prévenus.
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