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Violences conjugales : l'ex-compagne d'un homme battu condamnée à 18 mois ferme

Elle a également été condamnée à dix-huit mois de prison avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve, pour avoir infligé pendant quinze mois des violences graves à son ex-compagnon.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Maxime Gaget, le 29 janvier 2015 à Paris. Il s'est dit satisfait le 28 mai 2015 de la condamnation de son ex-compagne pour des violences conjugales qu'il a subies pendant quinze mois. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Elle était poursuivie pour avoir infligé pendant quinze mois des violences graves à son ex-compagnon. Zakia Medkour a été condamnée jeudi 28 mai à trois ans de prison, dont dix-huit mois de prison ferme, et dix-huit mois de sursis avec mise à l'épreuve. Elle devra aussi verser 200 000 euros d'indemnisation. Cette peine est aménageable et n'envoie donc pas automatiquement la condamnée en prison.

Lors de l'audience en avril, la procureure avait requis la peine maximale, cinq ans ferme, en estimant que "les actes reprochés à Mme Medkour [allaient] au-delà de la violence". Maxime Gaget, 37 ans, avait rencontré Zakia Medkour, 43 ans, en 2007 sur internet et avait emménagé sept mois plus tard dans le studio parisien où elle vivait avec ses deux enfants. Mais la romance avait vite tourné au cauchemar.

"Sa condamnation est une satisfaction"

Souvent absent de son travail, Maxime Gaget est licencié. Il devient alors une sorte "d'esclave domestique" obligé à dormir sur le sol dans l'entrée, sans accès à la salle de bains. Privé de ses papiers et cartes de crédit, il est également dépouillé de ses économies et menacé d'être dénoncé comme pédophile s'il se rebelle. Il subit en outre des sévices : brûlures avec des cigarettes ou un couteau chauffé à blanc, ingestion de force d'éponges ou de produit lave-vitres...

"Je m'attendais peut-être à une sanction plus ferme, elle s'en tire vraiment à très bon compte, a-t-il déclaré après l'annonce du jugement. Mais en tout état de cause, sa condamnation est une satisfaction, je vais enfin pouvoir tourner la page". "Il s'agit d'une décision juste", estime de son côté une des avocates de la prévenue, se félicitant qu'elle ait échappé à l'incarcération.

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