Var : un laveur de vitres assure avoir été licencié pour un bout de fromage
Le salarié affirme avoir été renvoyé en raison de son engagement syndical au sein de la CGT.
Un laveur de vitres de la société Onet assure, mercredi 5 juillet, avoir été licencié après avoir été surpris en train de manger du fromage dans la cuisine d'un hôtel où il travaillait à Cogolin (Var). Ce quadragénaire, salarié de l'entreprise depuis quatorze ans, dit ne "jamais avoir eu d'avertissement" dans sa carrière, selon Var-Matin. Il est soutenu par l'antenne départementale de la CGT, qui dénonce une "discrimination syndicale".
Yannick prenait de l'eau pour laver les vitres de l'hôtel, le 11 avril dernier, lorsqu'il a vu une employée de cuisine jeter du fromage. "Il était 11h30, je n'étais pas très bien car je n'avais pas mangé depuis 6 heures, et comme ce fromage partait à la poubelle, j'en ai pris un morceau", a expliqué le salarié à l'AFP. Il tombe alors sur la directrice de l'hôtel, qui lui reproche d'avoir mangé ce fromage "sans demander avant". "Elle est repartie et je suis retourné travailler", poursuit-il.
Une procédure engagée aux prud'hommes
Moins d'un mois plus tard, le 7 juin, Yannick est informé par la direction d'Onet de son licenciement pour faute grave. Le salarié affirme que son employeur lui reproche notamment un défaut d'hygiène, assurant qu'il n'aurait jamais dû entrer dans la cuisine de l'établissement. "Ce qui est faux, puisque depuis deux ans, je vais chaque mois à cet hôtel et je change mon eau dans cette cuisine sans que personne ne m'ait rien dit", assure Yannick.
L'employé, qui a engagé une procédure aux prud'hommes contre Onet, voit dans cette affaire de fromage un "prétexte". "Je suis syndiqué à la CGT depuis un an et, là, je voulais justement m'investir comme délégué du personnel", explique-t-il. La direction d'Onet, sollicitée par l'AFP, n'a pas encore réagi jeudi après-midi.
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