Un Français attaque son ancien employeur pour avoir manqué de travail
Frédéric Desnard estime avoir été sous-employé et demande réparation à la justice. France 3 l'a rencontré.
On connaissait le "burn-out", Frédéric Desnard a été victime de "bore out". Ce Français pense qu'il a été mis au placard par son ancien employeur et a vécu une descente aux enfers par ennui. "Mon quotidien c'est le vide (...) Au bout de quelques semaines, c'est la déprime, au bout de quelques mois c'est les envies suicidaires et à la fin vous n'existez plus", indique Frédéric Desnard. Il attaque donc son employeur devant le tribunal des prud'hommes de Paris. Son avocat veut faire reconnaître le "bore out" comme un véritable préjudice.
L'entreprise nie
Licencié en 2014, Frédéric Desnard demande 150 000 euros de dommages et intérêts à son ancien employeur. Cette société spécialisée dans le parfum haut de gamme réfute la mise à l'écart de son ex-salarié. "Il y a beaucoup de choses à faire. C'est peut-être son impression, mais sachez qu'il était très occupé", analyse Philippe Santi, directeur général délégué d'Interparfums. Le responsable de l'entreprise parle même de diffamation. En cas de condamnation, ce serait la première reconnaissance du "bore out" par la justice. Trois millions de personnes seraient concernées par ce phénomène en France.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.