Remis en liberté, un meurtrier présumé demande à être réincarcéré

Remis en liberté le 25 juillet en raison d'un vice de procédure, un homme, soupçonné des meurtres de sa femme et de la tante de celle-ci dans la Sarthe en 2012, a été à nouveau placé en détention provisoire, jeudi 31 juillet, à sa demande. "Ce n'est pas un aveu de culpabilité", a précisé Jean-Philippe Peltier, son avocat.  "On en parlait depuis quelques jours. C'est le fruit de la réflexion qui l'a amené à cette décision."

"Je l'ai informé que ses enfants, sa famille et les familles des victimes étaient en souffrance compte tenu de sa remise en liberté", explique encore l'avocat. L'homme, âgé de 46 ans, avait été placé sous contrôle judiciaire très strict après que la prolongation de sa détention a été refusée, car son avocat n'avait pas été convoqué pour en discuter.

Les deux homicidies avaient eu lieu début juillet 2012, à Courtillers, dans la Sarthe, alors que le couple, séparé depuis quelques mois, s'était donné rendez-vous pour procéder au partage des meubles dans le pavillon qu'ils habitaient ensemble. L'ex-épouse était venue accompagnée de sa tante. Mais au bout de plusieurs disputes, l'ex-époux avait sorti un fusil de chasse. Une arme qu'il avait ensuite retournée contre lui. Dans cette tentative de suicide, il a eu la moitié du visage arrachée.