Fusion Banque populaire-Caisse d'Epargne : François Pérol, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, relaxé
Il lui était reproché d'avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'Epargne, alors qu'il avait suivi cette fusion à l'Elysée.
L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, François Pérol, a été relaxé, jeudi 24 septembre. L'ancien Secrétaire général adjoint de la présidence de la République était poursuivi pour prise illégale d'intérêts. Il lui était reproché d'avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'Epargne (BPCE), alors qu'il avait suivi cette fusion à l'Elysée "en donnant des avis ou en proposant des décisions aux autorités compétentes".
Or, la loi impose aux fonctionnaires et agents de l'administration publique un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et propositions.
"Non coupable"
"Le tribunal vous déclare non coupable", a déclaré le président d'audience, Peimane Ghaleh-Marzban, jeudi. A l'énoncé de cette décision, François Pérol n'a pas caché son émotion, comme le rapporte une journaliste sur Twitter.
#Pérol. il se précipite dans les bras de sa femme et pleure
— V. de Senneville (@VdeSenneville) 24 Septembre 2015
Durant tout son procès, François Pérol a contesté toute prise illégale d'intérêts, assurant n'avoir eu aucune "autorité décisionnelle" à l'Elysée et n'avoir eu aucun doute déontologique au moment de sa nomination. Son avocat, Me Pierre Cornut-Gentille, avait sous-entendu au dernier jour d'audience qu'il pourrait être contraint de quitter son poste en cas de condamnation. "Le sort de Monsieur Pérol est entre vos mains, les conséquences d'une condamnation seraient considérables", avait-il assuré.
Le 2 juillet, le Parquet national financier (PNF) avait requis une condamnation de deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende. Il avait également demandé que soit prononcée une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique à l'encontre de François Pérol. Le parquet dispose de dix jours pour faire appel du jugement.
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