Reims : il poursuit son employeur après avoir été averti de sa mise à pied par SMS
L'employeur conteste en partie cette version des faits, assurant lui avoir envoyé un texto après l'avoir contacté par téléphone.
Un maître-chien employé par une société de gardiennage sur un campus universitaire, à Reims (Marne), affirme avoir appris sa mise à pied en vue de son licenciement par SMS. "Nous vous confirmons votre mise à pied conservatoire à compter de ce jour, cordialement", lui aurait envoyé son entreprise, mercredi 7 septembre, a rapporté son avocat à l'AFP.
"On est dans une époque où on veut simplifier les procédures et le Code du travail, mais quand même...", ironise Emmanuel Ludot, confirmant une information de RTL. L'avocat engage des poursuites devant les prud'hommes de Reims afin de faire annuler la mise à pied, récupérer les jours de salaire perdus et obtenir des dommages et intérêts.
L'employeur affirme avoir appelé le salarié
Cette société de gardiennage serait connue pour avoir recours à des licenciements sans réels motifs afin de rajeunir régulièrement l'effectif et donc diminuer les salaires. Le maître chien de 38 ans aurait lui été licencié au prétexte qu'il souhaitait échanger un jour de repos avec un collègue. "J'ai de l'expérience et, dans ma carrière, je n'avais jamais vécu ça", assure l'employé.
L'entreprise conteste toutefois en partie cette version des faits. "Nous lui avons téléphoné pour lui dire qu'il était mis à pied, et devant son intention de tout de même venir travailler sans l'existence de confirmation écrite, je lui ai envoyé le SMS", se défend François Paroche, patron de la société DGSA International.
Il affirme que le maître-chien n'effectuait pas assez de rondes et avait confié des clés à une personne extérieure à la société, justifiant un entretien préalable à un licenciement pour faute lourde pour lequel une convocation lui a été adressée trois jours après ce SMS. En droit du travail, une mise à pied à titre conservatoire est à durée indéterminée, mais doit se solder par une procédure de licenciement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.