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Pôle dédié aux cold cases : "L'espoir est immense pour les familles", soulève une avocate alors que 77 dossiers ont été rouverts

Le pôle des affaires classées, aussi appelé cold case, de Nanterre, créé il y a un peu plus d'un an, a repris 77 affaires non élucidées, 40 de plus par rapport à septembre dernier. Pour l'avocate pénaliste, Corinne Hermann, aujourd'hui, "l'espoir renaît" pour de nombreuses familles "abandonnées" jusqu'alors "par la justice".
Article rédigé par franceinfo
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Un scellé judiciaire. (photo d'illustration) (MARTIN BUREAU / AFP)

"L'espoir est immense pour les familles", a déclaré ce mardi sur franceinfo Corinne Hermann, avocate pénaliste qui représente des victimes dans une dizaine de dossiers repris par le pôle cold cases du parquet de Nanterre. Ce pôle, créé il y a un peu plus d'un an, a repris 77 affaires non élucidées, 40 de plus par rapport à septembre dernier. "L'espoir renaît parce que certaines familles étaient abandonnées par la justice et n'espéraient plus", ajoute-t-elle.

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L'avocate estime qu'il "faut laisser du temps" à ce pôle "de trouver ses techniques, de s'installer". "On ne peut pas résoudre en un an des affaires qui ont plus de 30 ans", affirme-t-elle. "Il faudra bien qu'il s'intéresse à plus de dossiers encore, car il y en a beaucoup en attente", insiste Me Hermann, ajoutant qu'il y a "à peu près 20% d'affaires de meurtres qui ne sont pas résolues, les chiffres sont vertigineux". Pour avancer, il faut que "la justice accepte de regarder ce qu'elle a rangé".

Du temps et des moyens d'investigation pour les magistrats

Selon elle, même si toutes les procédures n'aboutissent pas à un procès, "cela apportera dans tous les cas des réponses aux familles, et c'est l'essentiel". L'intérêt de ce pôle est qu'il "va pouvoir s'intéresser à ces dossiers très longuement, ne pas les fermer au bout de deux ans, les magistrats auront le temps d'investiguer et d'achever les enquêtes".

"Il faut utiliser les techniques d'aujourd'hui, avoir un esprit ouvert et différent des magistrats qu'on rencontre habituellement, il ne faut pas abandonner."

Corinne Hermann, avocate pénaliste

à franceinfo

Selon l'avocate, ces enquêtes inabouties ne sont pas le fait d'un manque de moyens, mais plus d'un manque de volonté. "C'est une question d'espoir, d'envie et de technicité", explique-t-elle. "Quand un juge d'instruction a envie de faire le travail, ce n'est pas une question de moyens, on se cache derrière le financier, le manque de personnel, mais quand on a envie de traiter un dossier, on peut le traiter", regrette-t-elle. Elle reconnaît qu'il faudrait "plus de magistrats" et aussi "affiner les techniques pour la transmission des dossiers", car c'est "un parcours du combattant" actuellement.

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