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Mort de Tony : trente ans de réclusion requis contre son beau-père, cinq ans dont un avec sursis contre sa mère

Le verdict des assises de la Marne, à Reims, est attendu ce vendredi dans la soirée. Tony, âgé de 3 ans, est mort en novembre 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Croquis d'audience représentant Caroline Létoile et Loïc Vantal durant leur procès devant la cour d'assises de Reims (Marne), en février 2021. (THIERRY DOUDOUX / FRANCE TELEVISIONS)

Le parquet de Reims a requis, vendredi 5 février, trente ans de réclusion criminelle à l'encontre du beau-père, qualifié de "tueur", de Tony et cinq ans d'emprisonnement dont un avec sursis pour la mère, au silence "complice". Loïc Vantal a reconnu que le garçon de 3 ans était mort sous ses coups, en novembre 2016. Au fil des trois mois de cohabitation du couple, "l'appartement est devenu un abattoir", a lancé devant les assises de la Marne l'avocat général Matthieu Bourrette, qui a assorti la peine de Loïc Vantal de 15 ans de sûreté.

Selon lui, les coups auxquels Tony a succombé, après un éclatement de la rate et du pancréas, étaient mus par une "méchanceté gratuite" associée à de "l'égocentrisme". "C'est la présence de Tony dans le couple qui pose problème. Sa figure, son existence deviennent insupportables à [Loïc] Vantal", a estimé le magistrat. L'accusé, 28 ans, a déjà sept condamnations pour violences à son actif. Après une enfance difficile marquée par la violence de son propre père, il "a encore des pas à faire sur le sentiment de culpabilité", a affirmé l'avocat général.

"Je ne pouvais pas m'arrêter de taper"

Jeudi, Loïc Vantal avait reconnu les avalanches de coups, déclarant : "Je ne pouvais pas m'arrêter de taper". Il a également reconnu avoir causé la mort de l'enfant, mais a affirmé qu'il ne l'a pas fait "volontairement". Au sein du duo, sans formation ni emploi, "Vantal n'est pas le seul responsable. Il fallait le silence de Caroline Létoile dont il avait besoin", le "silence d'une mère qui a fini par faire tant de bruit", a lancé l'avocat général.

Alors que la jeune femme avait plaidé la "peur" de son compagnon, dans une tentative confuse de justifier sa passivité, l'avocat général a jugé qu'elle avait fermé les yeux par "peur des conséquences pour elle-même et pour Vantal". Le verdict est attendu vendredi dans la soirée.

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