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Meurtre d'une postière dans l'Ain : Mamadou Diallo condamné en appel à seize ans de réclusion

La défense dénonçait un dossier fragile et soutenait une autre version des faits : celle de la culpabilité de l'ancien acteur, devenu marginal, Gérald Thomassin, dont la célébrité avait participé à médiatiser le dossier.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mamadou Diallo au premier jour de son procès, avant l'ouverture des débats, le 12 octobre 2023 à Lyon (Rhône). (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

A l'annonce du verdict, après plus de trois heures de délibéré, l'accusé s'est longuement plongé la tête dans les mains. Mamadou Diallo a été condamné jeudi 19 octobre en appel à seize ans de réclusion pour le meurtre d'une postière dans l'Ain, après avoir été acquitté en première instance. Un ultime rebondissement dans une affaire qui n'en a pas manqué.

Les jurés de la cour d'assises du Rhône ont estimé que cet homme de 34 ans était coupable d'avoir tué volontairement Catherine Burgod. Cette femme de 41 ans avait été retrouvée poignardée dans la petite agence postale de Montréal-la-Cluse (Ain) en décembre 2008, au cours d'un vol.

Trente ans avaient été requis

Mamadou Diallo est "victime d'une terrible erreur judiciaire", a dénoncé son avocate, Sylvie Noachovitch. "On n'a pas appliqué la loi : la loi, c'est que le doute doit bénéficier à l'accusé", a-t-elle réagi, annonçant que son client allait se pourvoir en cassation. Avec une peine largement inférieure aux réquisitions, elle estime que la décision a été prise "pour apaiser les victimes". "Il a fallu mettre un nom sur ce crime", selon elle.

La défense soutient une autre version des faits, celle de la culpabilité de l'ancien acteur, devenu marginal, Gérald Thomassin, dont la célébrité avait participé à médiatiser le dossier. L'avocat général, qui avait requis 30 ans de réclusion, avait consacré la première partie de son réquisitoire à "crucifier" cette hypothèse impliquant l'artiste, qui habitait en face de l'agence postale et a longtemps fait office de "coupable idéal".

"On ne se satisfait jamais d'un homme qui part en prison. Le combat de la famille, c'était la culpabilité, la peine appartient à la société", a déclaré, à l'issue du verdict, Jean-François Barre, avocat des parties civiles.

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