Justice : l’ancien patron des "stups" encourt dix ans de prison ferme
À son arrivée à l’audience au tribunal de Lyon (Rhône), lundi 23 septembre, François Thierry est resté muet. L’ancien patron de la lutte contre le trafic de stupéfiants est accusé d’avoir organisé une fausse garde à vue pour démanteler un trafic de drogues, sans le feu vert de la justice. Le commissaire a toujours contesté les accusations. "On ne dirige pas un office comme l’office des stupéfiants avec des méthodes de cowboy", argue son avocat, Francis Szpiner.
Jusqu’à dix ans de prison ferme
L’affaire a débuté en avril 2012. Pour obtenir des informations sur une cargaison de drogue en provenance du Maroc, François Thierry faisait appel à son informateur privilégié, Sofiane Hambli, l’un des plus gros trafiquants français de cannabis. L’homme, incarcéré à Nancy (Meurthe-et-Moselle), purge alors une peine de 13 ans dans une affaire de stupéfiants. François Thierry le fait extraire de sa prison pour l’installer dans un hôtel à Nanterre (Hauts-de-Seine) sous le régime de la garde à vue.
Sofiane Hambli piège alors ses fournisseurs par téléphone. L’opération antidrogue ne donnera toutefois pas les résultats escomptés : malgré les filatures et la surveillance, les policiers n’ont saisi que deux tonnes de cannabis, sur les six que transportaient les trafiquants.
François Thierry, également impliqué dans une autre affaire, encourt dans ce procès jusqu’à dix ans de prison ferme.
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