Jean-Marc Reiser, mis en examen pour la disparition d'une femme à Strasbourg en 1987, se pourvoit en cassation
Déjà deux fois condamné pour viols et assassinat, Jean-Marc Reiser s'est pourvu, lundi 24 juin, en cassation pour contester sa mise en examen dans le cadre d'une enquête sur la disparition d'une femme à Strasbourg en 1987, a rapporté son avocat. "J'ai déposé le recours aujourd'hui", a précisé à l'AFP Emmanuel Spano, quatre jours après le rejet partiel par la cour d'appel de Colmar d'un recours en nullité formulé par Jean-Marc Reiser.
En 2001, Jean-Marc Reiser avait été définitivement acquitté du meurtre de Françoise Hohmann, 23 ans, faute de preuves. Cette représentante en aspirateurs avait eu pour dernier client Jean-Marc Reiser, elle a ensuite disparu et son corps n'a jamais été retrouvé. Mais en février 2020, évoquant des "charges nouvelles", le parquet de Strasbourg avait rouvert une information judiciaire dans ce dossier, non pas pour meurtre cette fois-ci, mais pour "séquestration arbitraire criminelle" et "recel de cadavre".
Condamné à perpétuité pour l'assassinat de Sophie Le Tan
Selon son avocat, Jean-Marc Reiser, 63 ans, conteste sa mise en examen au nom de la prescription et de l'autorité de la chose jugée qui interdit de rejuger un suspect pour les mêmes faits. "Personne n'est dupe : c'est bien la même personne pour laquelle Jean-Marc Reiser a été jugé puis acquitté il y a plus de 20 ans pour des faits d'homicide", a fait valoir Emmanuel Spano.
Dans un autre dossier, Jean-Marc Reiser a été condamné en juin 2023 par la cour d'assises du Haut-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l'assassinat d'une jeune femme, Sophie Le Tan, en 2018. Il s'est là aussi pourvu devant la cour de cassation qui doit rendre sa décision mercredi.
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