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Conseillère agricole tuée dans l'Aveyron : le suspect était dans un "délire paranoïaque"

Cet homme de 47 ans, un des deux frères gérant l'exploitation familiale, a été déféré vendredi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La ferme où a été tuée une conseillère agricole, dans le lieu-dit Les Farguettes, à Mayran (Aveyron), le 17 février 2016. (JOSE A. TORRES / AFP)

L'expertise psychiatrique confirme le coup de folie. Le procureur de la République de Montpellier a indiqué, vendredi 19 février, que le suspect dans l'affaire du meurtre d'une conseillère agricole dans l'Aveyron était dans un "délire interprétatif paranoïaque" au moment des faits. Le procureur de la République a ajouté que son état de santé mental restait toutefois "compatible" avec son défèrement devant la justice.

Le parquet a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "assassinat". Cet homme de 47 ans, un des deux frères gérant l'exploitation familiale dans laquelle le meurtre a eu lieu jeudi, devrait être présenté à un juge dans la journée.

"Dépressif depuis le décès de sa mère"

 L'autopsie de la victime, Elodie Bonnefille, 26 ans, a révélé que sa mort avait été causée par "une combinaison de strangulation et de noyade", a aussi précisé Christophe Barret. En mission sanitaire de routine dans cette ferme laitière de Mayran, à une vingtaine de kilomètres de Rodez, elle a été "agressée", "traînée et tuée" et son corps jeté dans un étang, selon les mots d'Yves Delpérié, procureur de Rodez.

La famille qui exploite cette ferme productrice de lait et de viande dans le lieu-dit Les Farguettes, dans la commune de 600 habitants de Mayran, est connue des villageois. Les deux frères vivaient seuls "enfermés" avec leur père de 78 ans, dont ils avaient repris l'exploitation, selon un voisin cité par l'AFP. 

"Ce sont deux frères qui s'engueulent tout le temps (...) ils ne sortent que pour la traite des bêtes", a-t-il expliqué. Xavier "a dû péter un câble", il est "dépressif depuis le décès de sa mère, a-t-il ajouté, pas "étonné" par le drame. "Ce n'est pas un problème d'argent", a encore déclaré cet entrepreneur. "Ici, la plupart des agriculteurs ont des emprunts, eux, ils payent toujours cash" pour leurs dépenses (tracteurs et autres), a-t-il ajouté.

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