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Angers : la mère condamnée à la perpétuité pour le meurtre de Vanille en 2020

La cour d'assises du Maine-et-Loire a condamné Nathalie Stéphan à la peine maximale pour le meurtre de sa fille d'un an.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des fleurs, des bougies et une peluche déposées près du lieu où le corps de la petite Vanille a été retrouvée, à Angers (Maine-et-Loire), le 12 février 2020. (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

Les juges ont vu une "volonté froide et préméditée" de tuer sa fille. Nathalie Stéphan, 42 ans, a été condamnée à perpétuité, mercredi 8 février, par la cour d'assises du Maine-et-Loire pour le meurtre de sa fille d'un an, Vanille, en février 2020 à Angers.

Considérant son "action mue par une volonté froide et préméditée", la cour a condamné Nathalie Stéphan à la peine maximale assortie "d'une période de sûreté de 22 ans", conformément aux réquisitions. La mère de Vanille est restée stoïque à l'énoncé du verdict.

L'autopsie a déterminé que la petite fille, dont c'était le premier anniversaire ce 7 février 2020, est morte par "étouffement". "Vu qu'elle se débattait, j'ai appuyé avec ma main très, très, très fort", avait avoué Nathalie Stéphan devant les enquêteurs.

"Elle revendique les faits. Elle va même jusqu'à expliquer toutes les solutions auxquelles elle a pensé pendant 6 semaines pour tuer sa fille", avait relevé l'avocate générale, Carol Dugast. Nathalie Stéphan avait précisé au cours de l'instruction avoir élaboré son macabre projet quand elle avait appris en décembre 2019 la poursuite du placement de sa fille et qu'elle devait quitter le centre maternel le 10 février.

Une "enfance chaotique" entre "abus sexuels du père" et "privation de nourriture"

Issue d'une famille de trois enfants et de parents sourds et muets, Nathalie Stéphan vit une "enfance chaotique" entre "abus sexuels du père", "fessées" et "privation de nourriture avec un frigo cadenassé".

"Mais la pire des enfances ne donne pas le droit de passer à l'acte", a estimé l'avocate générale, Carol Dugast. Si l'accusée souffre d'un trouble de la personnalité "borderline", elle a "eu pleine conscience de son acte" selon les expertises psychiatriques qui soulignent "sa froideur" et "un niveau de dangerosité élevé".

"Comment devenir une bonne mère lorsque soi-même on a grandi sans l'amour de ses parents ?", a rétorqué l'avocate de la défense, Olivia Brulay. L'accusée "a toujours essayé d'être une personne normale" mais "s'est sentie abandonnée par la justice" après une plainte classée sans suite "lorsque son père despote la viole alors que sa mère est dans une pièce à côté", a fait valoir Olivia Brulay.

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