Anaïs Leleux, ex-compagne de Julien Bayou, porte plainte contre l'ancien leader d'EELV pour "harcèlement moral" et "abus frauduleux de l’état de faiblesse"

L'ancienne compagne de Julien Bayou annonce, mardi, avoir porté plainte contre lui et contre X pour "abstention d'assistance à personne en danger."
Article rédigé par franceinfo
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Le député EELV Julien Bayou à l'Assemblée nationale, le 7 décembre 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Anaïs Leleux, l'ex-compagne de Julien Bayou, annonce mardi 5 mars, au média "Les Jours" avoir porté plainte contre l'ancien leader d'EELV pour "harcèlement moral" et "abus frauduleux de l’état de faiblesse".

L'ancienne adhérente d’EELV, qui fut la compagne de Julien Bayou, député de Paris et ancien secrétaire national du parti, de 2017 à 2021, a également porté plainte contre X pour "abstention d’assistance à personne en danger". Jointe par franceinfo, l'avocate d'Anaïs Leleux, MyKim Yang-Paya, confirme le dépôt de cette plainte auprès de la procureure de la République, mardi.

"Ils étaient au courant mais ils n'ont pas réagi"

"Dans ma plainte, je cite un certain nombre de militants et cadres du parti EELV car non seulement ils étaient au courant de ces agissements, mais ils n’ont pas réagi. J’ai la conviction que les hommes violents ne pourraient rien sans les hommes et les femmes qui, à chaque fois, assurent leurs arrières et permettent leur impunité. Porter plainte contre X est un moyen de m’assurer que tous ceux qui ont contribué à me violenter psychologiquement pour le défendre seront entendus par la justice et mis face à leurs responsabilités", dit-elle aux "Jours".

À la suite de son premier témoignage à l'été 2022, sous la forme d’un mail de détresse précédant une tentative de suicide et dans lequel elle l’accusait de "briser des femmes", la cellule d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles d’EELV s’était autosaisie. Le député, présumé innocent, avait ensuite quitté la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale avant de se mettre en retrait de ses fonctions à la tête du parti. En février 2023, la cellule d’EELV a clos l’enquête, faute d'avoir pu entendre la plaignante, et alors que "personne d'autre n'a saisi la cellule", avait déclaré le parti.

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