Procès Tarnac : le rapport des enquêteurs remis en question
Le rapport incriminant Julien Coupat pour des faits de sabotage sur une ligne de TGV est remis en question à l'heure du procès. La défense pointe notamment de nombreuses incohérences.
L'affaire de Tarnac (Corrèze) s'est jouée sur une ligne TGV est, en Seine-et-Marne. Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, Julien Coupat et Yildune Lévy se trouvaient-ils à cet endroit précis ? Ils déclarent que non, qu'ils se trouvaient alors à une trentaine de kilomètres. Les policiers, eux, affirment les avoir sur place. Tout est consigné dans un procès-verbal, pièce maîtresse pour l'accusation qui raconte la filature du suspect. Mais le rapport comporte plusieurs erreurs : un policier se serait trouvé à deux endroits en même temps, le temps de trajet est incohérent avec une moyenne de 160 km/h. Selon le rapport, une route passe sous l'autoroute a4, comme cela est indiqué sur un célèbre site de cartographie. Or la route passe au-dessus de l'autoroute, sur une passerelle. Les policiers l'ont ils réellement empruntée ?
Les policiers n'ont rien vu
Autre question : cette nuit-là, à 4 heures du matin, selon les policiers, la voiture du suspect stationne près de la ligne TGV, l'arrêt dure 20 minutes. C'est pendant ce laps de temps que Julien Coupat sabote la ligne. Mais il s'agit là d'une simple supposition, les policiers n'ont rien vu. Les policiers observaient-ils réellement les prévenus cette nuit-là ? À l'audience, des relevés d'opérateurs téléphoniques ont prouvé que les portables d'au moins deux enquêteurs avaient été bornés à l'endroit et à l'heure correspondants à leur déclaration dans le fameux procès verbal.
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