Cet article date de plus de huit ans.

Jacqueline Sauvage ne fera pas appel de son maintien en prison

La demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, avait été rejetée vendredi par le tribunal de l'application des peines.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jacqueline Sauvage lors de son procès en appel, le 1er décembre 2015, devant la cour d'assises du Loir-et-Cher, à Blois. (MAXPPP)

Jacqueline Sauvage ne contestera pas son maintien en détention. Ses avocates ont annoncé sa décision jeudi 18 août, six jours après le rejet de sa demande de libération conditionnelle par le tribunal de l'application des peines de Melun (Seine-et-Marne). Cette femme, âgée de 68 ans, avait été condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, après quarante-sept ans d'enfer conjugal.

En première instance comme en appel, Jacqueline Sauvage avait été reconnue coupable d'avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012. Son époux la battait depuis des années et avait violé ses filles. Sa condamnation par la cour d'assises du Loir-et-Cher, en décembre, avait suscité une vague de mobilisation, et la demande de grâce présidentielle formulée par ses filles avait été appuyée par de nombreuses personnalités. Une pétition "Libérez Jacqueline !" avait recueilli 400 000 signatures.

"Epuisée de l'acharnement judiciaire à son encontre"

Le 31 janvier, le chef de l'État avait accordé à la sexagénaire, devenue le symbole des violences conjugales, une grâce partielle, notamment de la période de sûreté, ce qui lui permettait de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle. Mais vendredi 12 août, le tribunal de l'application des peines a refusé de la lui accorder.

Jacqueline Sauvage "pourra déposer une nouvelle demande de libération conditionnelle si elle le souhaite", a précisé la procureure de Melun. Mais, "à ce jour, notre cliente n'est pas dans cet état d'esprit", ont souligné ses avocates. Elle est "épuisée de l'acharnement judiciaire à son encontre". Carole Marot, une de ses filles, a déclaré à BFMTV que sa mère ne "croit plus en la justice". "Elle n’en peut plus de se justifier sans arrêt", a-t-elle assuré, ajoutant : "Elle ne fera plus de demande de libération conditionnelle et attendra la fin de sa peine."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.