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Manipulation mentale : un manifeste pour que les familles puissent porter plainte

Un avocat du procès de Monflanquin a annoncé avoir envoyé aux parlementaires un texte demandant à ce que les plaintes des proches soient recevables.

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Daniel Picotin, un des avocats des "reclus de Monflanquin", a proposé au gouvernement et aux parlementaires un texte visant à renforcer la législation contre les manipulations mentales, le 5 octobre 2012. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

PROCES DE MONFLANQUIN – C'est son combat depuis plusieurs années. Dans le prolongement du procès des reclus de Monflanquin, dont il est l'un des avocats, Me Daniel Picotin a interpellé, vendredi 5 octobre, le gouvernement sur la question de la législation sur la manipulation mentale. Au nom de l'association Centre contre les manipulations mentales (CCMM) qu'il préside, il a remis un manifeste pour une "législation efficace de protection" ainsi qu'une proposition de texte de loi à tous les parlementaires mais aussi à Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie et ancienne députée de Gironde.

Pour l'instant, c'est la loi du 12 juin 2001 contre les mouvements sectaires qui englobe la question de l'emprise mentale. Elle inclut notamment la notion de "sujétion psychologique ou physique, résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer le jugement". Mais seules les victimes elles-mêmes peuvent porter plainte contre leur manipulateur, même si la jurisprudence admet dans certains cas que les proches puissent agir en justice s'ils ont subi un préjudice.

Ces dispositions ont empêché les proches de la famille Védrines de porter plainte, malgré de nombreuses preuves de l'emprise que leurs parents ou conjoints subissaient. Ainsi, le manifeste réclame, entre autres, "la recevabilité des familles à déposer plainte pour abus de faiblesse". "Pour éviter que tout dérape, il faudrait conditionner la reconnaissance de ce délit à une double expertise médicale pratiquée par des psychiatres spécialisés. Le hold-up du cerveau est aussi grave que le hold-up matériel. Le monde juridique ne l'a toujours pas compris. Il n'est pas le seul", estime Daniel Picotin dans une interview accordée à Sud-Ouest.

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