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Julien Dray visé par une enquête sur des détournements de fonds

Le parquet de Paris a annoncé qu'il avait ouvert une enquête préliminaire sur des "détournements apparemment à des fins personnelles" aux dépens des Parrains de SOS-Racisme et de la Fidl. Même si le député socialiste de l'Essonne, Julien Dray, n'est pour l'instant pas cité, il fait figure de principal suspect. Une perquisition a eu lieu chez lui ce matin, dans le cadre d'une enquête sur des mouvements de fonds suspects.
Article rédigé par franceinfo
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C'est la cellule antiblanchiment du ministère des finances, Tracfin, qui a donné l'alerte. Elle a repéré des mouvements de fonds qu'elle considère comme suspects sur le compte bancaire du député socialiste de l'Essonne.

A la suite de ce signalement, une enquête préliminaire pour “abus de confiance” a été ouverte, le 10 décembre dernier. C'est dans ce cadre qu'a lieu la perquisition de ce matin. Les enquêteurs ont débarqué au domicile de Julien Dray pour chercher des éléments de preuve à charge ou à décharge.
_ Ce midi, le parquet de Paris s'est fait plus offensif, en annonçant l'ouverture d'une enquête pour “détournements apparemment à des
fins personnelles”. Le nom du député de l'Essonne n'est pas cité, les perquisitions menées dans ces deux domiciles lui taillent le rôle de principal mis en cause.

Selon l'avocat de Julien Dray, Léon-Lef Forster, le député de l'Essonne “n'a opposé aucune résistance à cette opération de police dans la mesure où il n'a absolument rien à se reprocher ”. “Nous attendons de connaître les tenants et aboutissants de cette histoire avant de faire tout autre commentaire”, a ajouté Me Forster.
_ D'autres perquisitions ont eu lieu dans cette affaire. Notamment dans les locaux de la Fidl et de l'association Les parrains de SOS-Racisme.

Ce sont des mouvements de fonds suspects, à partir de janvier 2006, qui ont éveillé la curiosité des enquêteurs. De l'argent de l'association Les parrains de SOS Racisme et de la Fédération indépendante démocratique et lycéenne (Fidl) aurait emprunté un curieux cheminement.
_ Une attachée de presse de SOS Racisme et le directeur financier de l'association ont encaissé des chèques d'un total de 120.000 euros, en provenance des comptes de la Fidl et des Parrains de SOS racisme, dont ils sont mandataires.

Quelques jours après, ils auraient à leur tour émis des chèques, au nom de Julien Dray. Pour une valeur totale de 102.000 euros.

Et ce n'est pas tout. Selon Le Monde, les enquêteurs pistent également des chèques émis pour Julien Dray et la même attachée de presse de SOS racisme, par des entrepreneurs. L'un de ces acteurs a obtenu un marché public en Ile-de-France. Région dont Julien Dray est vice-président.

Le député de l'Essonne avait déjà eu maille à partir avec la justice. En 2000 dans une affaire d'achat de montre de luxe, sa passion, et par la suite dans le cadre du scnadale de la Mnef. Il a été blanchi dans les deux cas.

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