Cet article date de plus de treize ans.

Journaliste sur écoute : deux "grands flics" pourraient être inquiétés

L'affaire du journaliste du Monde qui aurait été espionné pourrait bien devenir une affaire d'Etat. Elle suscite en tout cas un malaise au sein de la police. _ La DCRI, direction centrale du renseignement intérieur, est soupçonnée de s'être procurée en toute illégalité, les relevés de téléphone de Gérard Davet, reporter qui enquêtait sur l'affaire Bettencourt. _ Le patron de la police Frédéric Péchenard et le patron du renseignement Bernard Squarcini pourraient bien être personnellement inquiétés par la justice.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France ©REUTERS/Jacky Naegelen)

La juge en charge de cette enquête aurait des éléments prouvant que les méthodes employées par la police n'étaient pas légales. "La juge Zimmerman est déterminée à trouver des responsables", lâche une source proche du dossier.
_ Elle aurait prévu d'entendre d'ici à la fin du mois les deux hommes forts de la police française, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

La perspective de ces auditions ébranle déjà l'institution policière. S'il apparaît que Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard ont ordonné ou accepté l'espionnage illégal d'un reporter du monde, ils pourraient être placés sous statut de témoin assisté, voire être mis en examen, selon une source judiciaire.
_ Un scénario que plusieurs responsables policiers jugent plausible, et que l'on envisage d'ailleurs depuis quelque temps au ministère de l'Intérieur.

Un proche de Claude Guéant analyse : en cas de mise en examen, il serait difficile pour le patron de la police et celui du contre-espionnage de conserver leur poste, à quelques mois d'une élection présidentielle qui se jouera notamment sur le thème de la sécurité.

Elodie Gueguen

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.