Vers midi le mardi 25 semptembre à l'école maternelle de Sorgues, la directrice découvre que le petit Jihad, 3 ans, porte un T-shirt aux inscriptions douteuses. Sur sa poitrine : "Je suis une bombe" ... Et dans son dos : "Jihad, né le 11 septembre" .S'il est vrai que Jihad est né un 11 septembre, le T-shirt n'était pas du goût de la directrice. Elle a immédiatement alerté l'inspection académique et le service éducation de la ville. Les évènements se sont s'enchaînés : le maire UMP de Sorgues, Thierry Lagneau, a saisi le procureur de la république d'Avignon. "Il s'agit aussi, dans cette affaire, de protéger l'enfant" a-t-il souligné.La ville porte plaintePortée partie civile, Sorgues réclame 1€ symbolique de dédommagement. Elle dénonce l'utilisation de l'enfant, comme l'explique l'avocat de la ville, Maître Claude Avril."On se sert [de Jihad] comme support de commission d'un délit. C'est ce qui est très grave, au regard de l'âge de l'enfant qui a 3 ans, et qui n'a rien demandé"Placés en garde à vue, la mère et l'oncle de Jihad ont expliqué qu'il s'agissait d'une provocation. Cités à comparaître le 19 décembre prochain au tribunal correctionnel d'Avignon, ils devront répondre d'"apologie de crime", pour avoir fait l'éloge d'une infraction. Ils risquent jusqu'à un an de prison et 45.000€ d'amende.