Cet article date de plus de treize ans.

Jeunes hommes disparus : quand la rumeur agite le web...

Pour les enquêteurs, il n'y a sans doute aucun lien entre ces quatre affaires, mais la coïncidence est troublante. En l'espace de dix jours, quatre jeunes hommes ont disparu en France à la sortie de discothèques. Deux à Nantes, un à Bavans près de Montbéliard, et un autre à Calais. Des garçons de 19 à 26 ans dont on a complètement perdu la trace.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Ces disparitions n'ont a priori aucun rapport entre elles mais elles agitent la toile. Sur Facebook, des pages ont été créées par les proches des disparus. Les commentaires se comptent par centaines. Et les hypothèses les plus folles circulent. Pour certains internautes, pas de coïncidence possible, la piste criminelle doit être privilégiée.

Pourtant pour le moment les enquêteurs travaillent chacun de leur côté. Ils n'ont aucune preuve qu'un tiers est intervenu dans l'un de ces dossiers. A Nantes, les deux étudiants disparus à 24 heures d'intervalle ne se connaissaient pas. Rémy et Grégoire ont été vus pour la dernière fois près d'une discothèque, Le Calysto en bord de Loire. Cette semaine, les eaux du fleuve ont été sondées. Les enquêteurs ont été aidés par la brigade fluviale de la préfecture de police de Paris, qui dispose d'un sonar. Mais les recherches n'ont rien donné.

C'est aussi au bord d'une rivière qu'on a perdu la trace d'Anthony vendredi dernier à la sortie du Palace, une boîte de nuit de Bavans (Doubs). Le lendemain à Calais disparaissait Jérôme, après une nuit passée en discothèque. Le jeune homme de 26 ans a regagné sa voiture. “Et puis plus rien, commente un enquêteur. Plus de son, plus d'image”. Jérôme comme les trois autres jeunes recherchés était un garçon “sans problème” . Ses proches ne comprennent pas ce qui a pu se passer.

L'une des familles a déposé une main courante aujourd'hui vendredi. Elle demande à la police de faire le rapprochement entre ces quatre affaires. “Nous sommes obligés de faire les vérifications confie un enquêteur, et cela prend beaucoup de temps!” Pour la police, si internet peut être apparaitre comme un formidable outil pour recueillir des témoignages, il est aussi, malheureusement, le moyen le plus efficace de propager la rumeur.

Elodie Guéguen

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.