Cet article date de plus d'onze ans.

Jérôme Cahuzac à nouveau devant la commission d'enquête parlementaire

La commission l'avait déjà longuement interrogé le 26 juin dernier, mais de nouveaux éléments sont apparus lors de l'audition de son ministre de tutelle, Pierre Moscovici. D'où cette nouvelle convocation, pour parler d'une réunion à l'Elysée, le 16 janvier - évoquée par Moscovici et passée sous silence par Cahuzac...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

Commission Cahuzac, deuxième ! La commission d'enquête parlementaire, qui doit faire la lumière sur le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, devait boucler son rapport la semaine dernière, mais elle est restée sur sa faim. Elle a donc décidé de re-convoquer Jérôme Cahuzac, pour lui poser de nouvelles questions.

Cet après-midi, à partir de 17h15, Cahuzac devra donc s'expliquer sur une certaine réunion à l'Elysée, le 16 janvier dernier. Pierre Moscovici assure avoir informé le président et son Premier ministre de la possibilité d'interroger la Suisse sur l'existance ou non d'un compte de Cahuzac.

Ce qui a suscité l'émoi de la commission, et de son président Charles de Courson, c'est que l'un des participants à cette réunion n'était autre de Cahuzac... L'opposition doute donc de la fameuse "muraille de Chine" que Bercy aurait érigée autour de Cahuzac dès le 10 décembre 2012, pour le tenir à l'écart des développements concernant les investigations sur son compte.

Et ce n'est pas tout : lors de sa première audition, Jérôme Cahuzac avait assuré que Pierre Moscovici ne l'avait pas informé de la procédure. Ce dont il est permis de douter...

Au plus haut niveau de l'Etat ?

"Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé",  attaque Charles de Courson ; "entre le 4 et le 18 décembre" , le président dispose de "l'ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves, selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse, existent."  

Faux, a répondu le rapporteur socialiste de la commission, Alain Claeys : la commission ne dispose d'"aucun élément" permettant de "justifier une telle affirmation" .

Avant Cahuzac, la commission auditionne son ex-conseillère chargée des relations avec la presse, Marion Bougeard. D'autres seront entendus mercredi : l'ex-juge Jean-Louis Bruguière, et des détectives privés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.