Jean Sarkozy relaxé dans une affaire d'accident de la route
“Tel est pris qui croyait prendre”. C'est, du point de vue de Jean Sarkozy, la morale de cette histoire de scooter.
_ “Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir”. C'est ce que doit penser, en termes plus ou moins châtiés, Mohammed Bellouti, l'automobiliste qui avait attaqué en justice le fils cadet du président de la République.
Car le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Jean Sarkozy, suivant en cela l'avis du Parquet, qui estimait que le délit de fuite n'était pas constitué.
_ Il a aussi condamné le plaignant pour “procédure abusive”. Cet homme de 37 ans devra verser deux mille euros au jeune conseiller général des Hauts-de-Seine.
L'accident en question s'est produit place de la Concorde, à Paris, le 14 octobre 2005. L'automobiliste accuse un scooter d'avoir percuté sa grosse cylindrée allemande par l'arrière. Il a relevé le numéro d'immatriculation de l'engin, mais n'a jamais pu identifier formellement le conducteur (“Un jeune homme imberbe avec un casque”, description plutôt vague). Après avoir tenté sans succès d'obtenir le remboursement des réparations, il finit par porter plainte et apprend à cette occasion que son adversaire n'est autre que Jean Sarkozy.
Mais à l'audience, les deux expertises ont affirmé qu'au vu des dégâts constaté sur le véhicule du plaignant, le choc n'avait pas pu se produire comme il l'affirmait. Mohammed Bellouti a décidé de faire appel.
Grégoire Lecalot, avec agences
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