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Jean-Michel Bissonnet de retour devant les assises pour l’assassinat de son épouse

Après la suspension surprise de son procès le 1er octobre dernier, Jean-Michel Bissonnet est de nouveau jugé devant les assises de l’Hérault. La justice accuse cet homme d’affaires de 62 ans d’avoir commandité l’assassinat de son épouse Bernadette en mars 2008.
Article rédigé par franceinfo
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Aux côtés de Jean-Michel Bissonnet dans le box, Meziane Belkacem, son jardinier algérien qui dit avoir abattu la victime à la demande de son patron, et le vicomte Amaury d’Harcourt, qui reconnaît avoir fait disparaître l’arme du crime.
_ Jugés pour "meurtre avec préméditation" et "complicité", les trois accusés, tous connus des services de police et de justice, encourant la perpétuité.

Le procès des trois hommes s’était ouvert le 27 septembre à Montpellier. Avant d’être suspendu quatre jours plus tard à la suite d’un coup de théâtre : l’avocat général avait accusé Jean-Michel Bissonnet d’avoir tenté de manipuler un ancien codétenu, par le biais d’un courrier adressé à cet homme, courrier destiné à faire accuser le vicomte d’être le commanditaire du crime. "Je n’ai pas tué maman", avait ensuite clamé l’accusé à l’adresse de ses deux fils, Marc et Florent, toujours convaincus de son innocence.
A la suite de ce coup de théâtre, ses deux avocats s’étaient retirés, affirmant renvoyer leur client "à son destin".
La "tentative de subornation de témoin" sera examinée par la cour d’assises le 24 février.

Pique-assiettes

Pour la reprise de son procès, Jean-Michel Bissonnet a fait appel à de nouveaux avocats. Mes Henri Leclerc et Nathalie Senyk, des ténors du barreau de Paris, ainsi que Me Frédéric Vérine, le bâtonnier de Montpellier.
_ Lesquels devraient notamment demander la production d’écoutes téléphoniques du vicomte Amaury d’Harcourt et de certains de ses proches. La défense soutient que l’octogénaire désargenté serait le véritable instigateur de l’assassinat. Un moyen radical d’écarter Bernadette Bissonnet, qui le traitait de "pique-assiettes" et de mettre le grappin sur son riche ami.

De son côté, l’accusation continue de soutenir que Bissonnet ne supportait plus son épouse, et qu’il aurait voulu éviter un divorce coûteux. Il aurait promis une forte somme d’argent à son employé en contrepartie de ce crime.

Le procès reprend ce lundi. Il devrait s’achever le 4 février. Une centaine de personnes devrait défiler à la barre.

Gilles Halais, avec agences

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