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Jean-Marc Rouillan bénéficie à nouveau d'un régime de semi-liberté

Le tribunal d'application des peines de Paris a accordé aujourd'hui un régime de semi-liberté à l'ancien membre d'Action Directe. Il avait déjà bénéficié d'une telle mesure fin 2007, mais sa semi-liberté avait été révoquée quelques mois plus tard après une interview controversée, où Jean-Marc Rouillan évoquait - sans regrets - son action terroriste passée. Le parquet fait appel ce soir de cette décision.
Article rédigé par franceinfo
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ACTUALISE A 18H20 avec appel du parquet

"Deux années d'emprisonnement pour des mots". En janvier dernier, Jean-Marc Rouillan avait dénoncé sur le blog de son éditeur Agone "la haine" de l'Etat à son égard, pour avoir révoqué sa semi-liberté. En décembre 2007, l'ancien membre d'Action Directe, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux assassinats commis dans les années 80, avait en effet obtenu le droit de quitter sa prison la journée, pour travailler chez un imprimeur marseillais.

"Si je crachais sur tout ce qu'on avait fait..."

Mais cette faveur lui avait été retirée quelques mois plus tard. La justice avait en effet considéré que Jean-Marc Rouillan avait violé ses obligations, en s'épanchant dans les colonnes de L'Express. Dans une interview à l'hebdomadaire publiée le 1er octobre 2008, l'ancien activiste était en effet revenu sur les deux assassinats : "je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique".

Jean-Marc Rouillan était donc retourné en prison. Après plus de deux nouvelles années de détention, le prisonnier, atteint de
problèmes de santé, a fait une nouvelle demande de semi-liberté. Elle a reçu un feu vert aujourd'hui. "La mesure de semi-liberté prendra effet à partir du 7 mars" précise son avocat, Me
Jean-Louis Chalanset. Il devrait travailler pour les
éditions Agone.

En fin d'après-midi, le parquet de Paris a cependant fait appel de cette décision. Il reviendra donc à la cour d'appel de Paris d'examiner dans plusieurs semaines la demande de Jean-Marc Rouillan.

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