Jean-Luc Delarue : un "incident sérieux" selon le PDG de France Télévisions
Interpellé hier à l’heure du laitier à son domicile du Vie arrondissement de Paris, Jean-Luc Delarue, 46 ans, a passé une grande partie de la journée en garde à vue, interrogé par les "stups" dans le cadre d’une enquête sur un trafic de cocaïne. Les investigations désignent l’animateur comme un très gros consommateur de poudre blanche (150 grammes par mois, pour un budget dépassant les 10.000 euros), et les enquêteurs se demandent s’il ne fait que consommer, ou bien s’il ne "dealerait" pas un peu.
Relâché dans l’après-midi, l’animateur de France 2 a filé à moto sur le plateau de son émission Toute une histoire, pour un nouvel enregistrement de sa quotidienne.
_ Après le générique de fin, l’animateur-producteur a enregistré, devant son public, une vidéo-confession qu’il a ensuite postée sur son site internet. Delarue y présente ses "excuses à ceux" (qu’il a) "pu offenser ou décevoir. Je suis conscient que ce n'est pas bien, que ce n'est pas bien pour la société. Je suis conscient que ce n'est pas bien pour moi même non plus. Je suis en traitement depuis quelques temps déjà", a-t- il poursuivi, demandant une "deuxième chance" .
Depuis les années 90 où il incarnerait le "gendre idéal", le "golden boy" de la télévision accumule les déboires.
En février 2007, trois hôtesses et stewards d’Air France déposent plainte contre lui pour violences et insultes. Jean-Luc Delarue avait "pété un plomb" sur un vol vers l’Afrique-du-Sud parce que l’équipage n’avait pas pu le surclasser.
En février 2009, il fait, en direct, des remarques douteuses à la réalisatrice Yasmina Benguigui lors de la cérémonie des Globes de cristal. Il s’excuse encore une fois, et face à la bronca médiatique, France 2 le prive de direct.
_ Sa société Réservoir Prod (une centaine de salariés) a également eu maille à partir avec la justice pour quelques entorses au code du travail.
Cette nouvelle incartade écorche un peu plus l’image de l’animateur-producteur, et éclabousse France 2. Le patron de France Télévisions évoque ce matin un "incident sérieux" . Rémy Pflimlin précise qu’il va évoquer avec l’animateur la question de son "rapport au public" et de sa "présence sur l’antenne".
"Il a beau s'excuser, le mal est fait", estime la CGT de France Télévisions. "Il ne doit pas y avoir deux poids, deux mesures. Pour moins que ça, certains seraient traduits en conseil de discipline", poursuit le représentant CGT, qui demande au PDG de France Télévisions de "mettre un terme à ces dérives" .
Gilles Halais, avec agences
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