Jean-Charles Marchiani en liberté conditionnelle

Après huit mois de détention, Jean-Charles Marchiani a recouvré la liberté ce matin. Une mesure de libération conditionnelle sur décision du juge d’application des peines du tribunal de grande instance de Paris.

L’ancien préfet du Var a été condamné par deux fois en 2007 par la cour d’appel de Paris, trois ans et un an d’emprisonnement pour des malversations financières de plusieurs millions de francs, commises dans les années 1990-2000. Jean-Charles Marchiani a bénéficié d’une grâce présidentielle partielle de six mois, juste avant Noël dernier.

Le préfet Marchiani, personnage haut en couleur de la sphère Pasqua, s’était fait connaître du grand public en 1988 comme l’un des artisans de la libération des otages français du Liban.

Il reste toutefois en délicatesse avec la justice, impliqué dans l’affaire des ventes d’armes à l’Angola pour laquelle il comparaît, en compagnie d’une quarantaine d’autres prévenus, devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans cette affaire,
l'accusation lui reproche d'avoir touché plusieurs centaines de milliers de dollars contre du lobbying en faveur des intérêts angolais.

Il devrait savoir, lors du jugement attendu à l'automne, si la justice le condamne à retourner derrière les barreaux. Mais il sera en tout cas libre mercredi, lorsque son avocat plaidera sa défense au tribunal correctionnel de Paris.

Gilles Halais avec agences