Jacques Chirac mis en examen pour détournement de fonds
Il était entendu depuis 8h30 ce matin par la juge Xavière Simeoni dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Jacques Chirac a finalement été mis en examen à l'issue de cette nouvelle audition. Mise en examen pour "détournement de fonds publics" selon son avocat, Jean Veil.
La défense de Jacques Chirac est à lire dès aujourd'hui dans Le Monde daté de jeudi. L'ancien président de la République y publie une tribune dans laquelle il reconnaît pour la première fois avoir "souhaité ou autorisé" lorsqu'il était maire de Paris les recrutements de chargés de mission car ils étaient "légitimes autant que nécessaires".
Pour autant, Jacques Chirac n'admet aucune culpabilité. Il s'est dit innocent ce matin devant la juge. "Sur le plan des principes, il considère que les emplois (de chargés de mission litigieux) étaient parfaitement légitimes et que pour la mairie, ils étaient de bonne politique", a répété son avocat. Un nouvel interrogatoire sera organisé dans les prochains mois.
Au total, vingt personnes sont pour l'heure mises en examen dans cette enquête, soit pour avoir bénéficié d'un emploi présumé fictif au cabinet du maire de Paris, soit pour avoir fourni un ou plusieurs de ces emplois.
Parmi les bénéficiaires présumés d'emplois fictifs se trouvent la femme de l'ancien ministre Hervé de Charette, François Debré, frère de Jean-Louis Debré, l'ancien secrétaire général de FO Marc Blondel ou encore Raymond-Max Aubert, l'ancien maire RPR de Tulle (Corrèze).
Le 15 mai dernier, la juge Simeoni a fait entendre Alain Juppé, à l'époque adjoint aux Finances à la Ville et secrétaire général du RPR, et donc bras droit de Jacques Chirac.
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