Cet article date de plus de treize ans.

Injures racistes : 1.500 euros d’amende pour l’ancien préfet

{"On se croirait en Afrique, ici ! " :} cette phrase, lâchée lors d’un contrôle de sécurité à l’aéroport d’Orly, vaut à l’ancien préfet Paul Girot de Langlade une condamnation pour injures racistes. Le haut fonctionnaire avait déjà été mis à la retraite d’office par Brice Hortefeux…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Ces propos "procèdent d’un amalgame selon lequel toutes les personnes du continent africain partagent le même défaut de l’incompétence et de la désorganisation", a expliqué le juge de Créteil, en rendant son jugement.
_ Selon le magistrat, la phrase incriminée a "autant plus de portée qu’elle a été prononcée par un préfet tenu à une obligation de réserve et de sang-froid et surtout qu’elle a été adressée à des agents de sécurité qui étaient "pour partie des personnes de couleur", poursuit-il.

L’ancien préfet Paul Girot de Langlade est condamné à 1.500 euros d’amende pour injures racistes. La peine est toutefois inférieure aux réquisitions – le parquet avait réclamé 5.000 euros d’amende. Mais le tribunal a estimé que l’ancien préfet avait déjà été sanctionné en étant mis à la retraite d’office à la suite de cette affaire.

"Virginité de parfait antiraciste"

Les trois agents de sécurité de la société Securitas qui avaient déposé plainte recevront entre 300 et 500 euros de dommages et intérêts. La Licra, SOS Racisme et le Mrap ont obtenu le versement d’un euro symbolique.

Avant son procès, Paul Girot de Langlade avait accusé le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux d’avoir "orchestré" cette affaire pour se refaire "une virginité de parfait antiraciste".

L’affaire avait éclaté le 31 juillet 2009 à l’aéroport d’Orly lors d’un contrôle de sécurité qui s’était déroulé dans une certaine confusion. Paul Girot de Langlade, alors préfet chargé des Etats généraux de l’Outre-Mer, avait lâché à des agents de sécurité : "On se croirait en Afrique, ici ! ".

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.