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Indonésie : Serge Atlaoui sera "exécuté seul" si la procédure en cours est rejetée

Le parquet général d'Indonésie indique lundi que Serge Atlaoui sera fusillé seul si la procédure en cours devant le tribunal administratif était rejetée. Le Français est condamnée à mort pour trafic de drogue. Samedi, il a été retiré de la liste des exécutions imminentes initialement prévues ce week-end, mais la situation reste confuse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Rassemblement à Metz samedi contre l'exécution de Serge Atlaoui © Maxppp)

"Nous allons l'exécuter seul lorsque la procédure devant le tribunal administratif de Jakarta sera terminée ", a indiqué lundi le porte-parole du parquet général d'Indonésie, à propos de Serge Atlaoui. Le Français est condamné à mort dans le pays, pour trafic de drogue. Samedi, son nom avait été officiellement retiré de la liste des exécutions imminentes, alors qu'il aurait pu être exécuté avec un groupe de condamnés ce week-end.

Une loi indonésienne prévoit que tous les condamnés dans une même affaire doivent être exécutés en même temps. Neuf autres prévenus arrêtés en même temps que Serge Atlaoui sont également condamnés à mort, mais ne sont pas, pour l'instant, menacés d'exécution. Serge Atlaoui a, cependant, été jugé séparemment, cette loi ne pourrait donc pas s'appliquer dans son cas.

La France et l'Australie condamnent "le recours à la peine de mort"

Le Français conteste le rejet de sa demande de grâce présidentielle, mais aucune date n'a été fixée à ce jour pour l'examen de son recours. Peu d'espoir cependant que cette procédure aboutisse, deux Australiens actuellement sur la liste des prochaines exécutions avaient tenté le même recours, sans succès. La cour administrative avait jugé que la question ne relevait pas de sa juridiction. Ces deux Australiens ont déposé un ultime recours devant la Cour constitutionnelle, qui a accepté ce lundi matin de l'examiner, fixant la date au 12 mai.

Le président indonésien, Joko Widodo, reste sourd à toutes les pressions internationales et tous les appels à la clémence. Ce week-end le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-Moon avait appelé à suspendre les éxcutions. Ce lundi matin, le président français François Hollande et le Premier ministre australien, Tony Abbott, ont "rappelé que la France et l'Australie partageaient un même attachement aux droits de l'homme et condamnaient le recours à la peine de mort en tous lieux et en toutes circonstances ", selon un communiqué.

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