Indignation après l'agression de deux pompiers à Toulouse
Les autorités comme les secours ont réagi à l'agression qui a fait deux blessés dans le quartier du Mirail ce week-end.
Trop c'est trop. L'agression de deux pompiers à Toulouse (Haute-Garonne), dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 août, provoque une vague d'indignation dans la classe politique et chez les secours.
Les secours ont été agressés à deux reprises dans le week-end, dans le quartier sensible du Mirail. La première fois, vendredi, un véhicule du Samu a été caillassé par des jeunes alors qu'il se rendait au domicile d'une femme sur le point d'accoucher. Le lendemain, deux pompiers qui allaient porter assistance à une femme âgée ont été agressés par un groupe de jeunes gens.
Une "bêtise sans nom" pour le ministère de l’Intérieur
Dimanche, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a dénoncé des comportements "d'une bêtise sans nom" dans un communiqué transmis à l'AFP. "Ils mettent en danger des hommes et des femmes qui se dévouent au quotidien pour aider et sauver les autres", a-t-il réagi, tout en assurant que ces agissements devaient "être punis très sévèrement".
"De plus en plus insupportable" pour les pompiers
"Ça suffit. Ça arrive de plus en plus régulièrement et cela devient de plus en plus insupportable et totalement inadmissible", s'est indigné lundi Patrice Beunard, président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels, au micro d'Europe 1. "On peut imaginer les conséquences dramatiques que cela peut avoir pour la population", a regretté le syndicaliste. "Quand on est pompier on n'est pas formé pour aller prendre des cailloux, se faire démonter la tête, et avoir nos véhicules et nos matériels accidentés."
"Notre métier c’est de porter secours, pas de prendre des coups. C’est inadmissible et totalement gratuit", a pour sa part réagi le commandant Lasserre, officier au centre départemental d’incendie et de secours de la Haute-Garonne, dans les colonnes de La Dépêche.
Des "violences inadmissibles" pour le FN
Le Front national a réagi dans un communiqué pour "condamner fermement" des "violences inadmissibles, qui visent des personnels au service du bien public" et "mettent en danger la vie de nos compatriotes qui ont besoin de secours". Le parti d'extrême droite réclame "une aggravation substantielle des peines en cas de violences commises sur des personnels en charge d’un service public."
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