Incidents à Woippy, après l'accident de scooter
Des dégâts, alors que la manifestation avait commencé dans le calme, rassemblant 200 personnes, à l'endroit où les trois jeunes ont été projetés de leur scooter après un virage manqué. L'un d'entre eux, 19 ans, est mort sur le coup. Les deux autres se trouvent toujours dans un état critique au CHU de Nancy-Brabois.
Selon la police, les garçons roulaient à trois, sans casques, sur un scooter sans phare, signalé "volé". Les policiers auraient alors décidé de les suivre - le procureur de la république refusait hier de parler de "poursuite"-. C'est en prenant la fuite que les trois jeunes auraient raté un virage et terminé leur course dans un lampadaire. "Il n'y a pas eu de choc entre le scooter et la voiture de police", a pris soin de souligner le procureur. "Les policiers ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d'intervention", selon François Grosdidier, député-maire (UMP) de
Woippy.
Pourtant hier soir, on restait sceptique dans le quartier du Roi, l'une des 22
zones urbaines sensibles de la Moselle, aux abords de Metz. Plusieurs attroupements en marge de la marche silencieuse ont donc dégénéré. Les incidents ont pris fin vers 23h00, lorsque les forces de l'ordre les ont dispersé avec des chiens, après une vingtaine de minutes d'échanges de jets de pierre et de grenades. Bilan : une vingtaine de véhicules, dont
un autobus, une pelleteuse et des camions de la direction
départementale de l'équipement ont été incendiés, une cabine téléphonique retournée, une école de la deuxième chance partiellement saccagée et l'éclairage public du quartier hors service...
_ Une cinquantaine de policiers et de gendarmes mobiles ont continué de patrouiller pendant la nuit.
Cécile Quéguiner avec agences
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