Var : Karim Hernandez, un vigneron traumatisé par les incendies
Des habitants du Var ont tout perdu dans l'incendie. Et pour certains vignerons, comme Karim Hernandez, l'histoire se répète. Il avait déjà perdu beaucoup dans le feu de 2003 et avait failli y laisser sa vie.
Les trois incendies les plus virulents du massif varois des Maures, Karim Hernandez les a vécus. Dans la nuit de lundi 16 à mardi 17 août, après une vaine lutte, il a observé l'entreprise familiale brûler. Les caravanes de touristes qu'il gardait contre loyer comme le matériel viticole, il ne reste rien de son hangar. "Trente ans de vie, d'investissements qui ont disparu", déplore-t-il.
Un poumon brûlé
En 2003, le vigneron s'était déjà battu contre le feu. Grâce à une lance reliée à une citerne, il avait sauvé ses biens matériels, au prix d'un poumon brûlé. "Je me suis retrouvé pris sous les flammes, sous la fumée. (...) J'ai failli y laisser la vie", se souvient-il. Cette année-là, les flammes avaient décimé 20% des massifs forestiers dans le Var. Trois pompiers et quatre civils avaient perdu la vie. Son premier contact avec le feu, Karim Hernandez l'a eu en 1979. Il avait alors six ans et passait l'été chez ses grands-parents, dans la commune voisine. Il y a 42 ans, comme cette semaine, le feu avait dévoré dans le massif des milliers d'hectares de forêt.
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